energie renouvelable charbon : en 2024, le solaire dépasse le charbon dans l’UE

energie renouvelable charbon

2024 marque un tournant historique pour l’Europe. Pour la première fois, le solaire génère 11,1% de l’électricité de l’UE, dépassant le charbon (9,8%), selon le rapport Ember. Une avancée symbolique qui reflète une transition énergétique en accélération.

Près de la moitié de la production électrique européenne provient désormais de sources vertes. Les énergies fossiles, elles, reculent de 10 points depuis 2019. Ces progrès s’accompagnent d’économies substantielles (59 milliards €) et d’une réduction des émissions.

Malgré ces succès, des défis persistent. L’adaptation des réseaux et le stockage de l’électricité restent des priorités pour consolider cette tendance.

Points clés

  • Le solaire dépasse le charbon dans la production électrique européenne (11,1% vs 9,8%).
  • 47% de l’électricité de l’UE provient de sources renouvelables en 2024.
  • Les énergies fossiles reculent de 39% à 29% depuis 2019.
  • Économies estimées à 59 milliards € grâce à cette transition.
  • Défis techniques (réseaux, stockage) à résoudre pour maintenir la croissance verte.

Une étape historique dans la transition énergétique européenne

Un basculement inédit s’opère dans le paysage énergétique européen cette année. Les énergies renouvelables représentent désormais près de la moitié de la production électrique, marquant une avancée décisive vers les objectifs climatiques.

Le solaire surpasse le charbon pour la première fois

Selon les données 2024, le solaire a progressé de 27% par rapport à 2023, atteignant 11,1% du mix énergétique. Il devance ainsi le charbon (9,8%), confirmant un déclin structurel des combustibles fossiles.

« Le fossile recule irréversiblement. L’Espagne illustre cette dynamique avec une croissance solaire de 41% en un an. »

47 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique de l’UE

Le bilan 2024 révèle une transformation profonde :

  • L’éolien couvre 17% des besoins, tandis que le gaz naturel chute à 16%.
  • Le nucléaire reste stable (24%), assurant une base décarbonée.
  • La dépendance au gaz russe a diminué de 34% depuis 2019.

Cette transition génère des bénéfices tangibles : réduction des coûts d’importation et alignement avec le Pacte vert pour l’Europe. Cependant, le déploiement des réseaux intelligents devient un enjeu critique pour pérenniser ces avancées.

Les facteurs clés de cette progression

Des politiques ambitieuses et des innovations locales propulsent la croissance verte. Derrière les chiffres, des dynamiques nationales distinctes révèlent les leviers de cette réussite.

A vast solar farm stretches across the rolling hills of Europe, rows of gleaming photovoltaic panels catching the sun's rays. In the foreground, sleek solar trackers shift the panels to follow the sun's path, maximizing energy production. The middle ground features a mix of modern wind turbines and compact solar inverters, connected by a web of power lines. In the distance, a hazy blue sky frames the scene, the atmosphere filled with a sense of clean, renewable energy. Soft, directional lighting illuminates the scene, casting long shadows and creating a sense of depth and dimensionality. The overall composition conveys the scale and progress of Europe's transition to solar power, a key factor in the declining reliance on coal-fired electricity.

L’Espagne et les Pays-Bas en tête du déploiement solaire

L’Espagne affiche une performance remarquable avec +41% de production en 2024. Son succès repose sur des tarifs garantis, stimulant les investissements privés.

Les Pays-Bas suivent de près (+22%), grâce à l’intégration urbaine des panneaux photovoltaïques. Amsterdam et Rotterdam innovent avec des projets citoyens.

La France et l’essor de l’autoconsommation

L’Hexagone compte désormais 1 million de sites de production. La prime à l’autoconsommation et les smart grids ont accéléré cet essor.

Les ménages et PME sont les principaux bénéficiaires, réduisant leur dépendance au réseau traditionnel.

Politiques incitatives et investissements massifs

L’Union européenne a mobilisé 74,33 milliards € en 2024. Des régulations comme Fit for 55 et REPowerEU ont fixé un cadre clair.

La Pologne illustre l’impact des subventions nationales, avec une hausse de 24% de son parc solaire.

Impacts économiques et environnementaux

L’UE récolte les fruits de sa stratégie bas-carbone avec des résultats concrets. Entre économies financières et progrès écologiques, le bilan 2024 confirme l’efficacité des politiques mises en œuvre.

59 milliards d’euros économisés sur les importations fossiles

Selon Ember, les économies cumulées depuis 2019 atteignent 59 milliards €. Cette réduction dépend largement des performances nationales :

Pays Économies (2024)
Allemagne 15 milliards €
France 9 milliards €
Espagne 7 milliards €

Ces chiffres reflètent une baisse de 34% des importations de gaz russe. Les entreprises comme Schneider Electric y contribuent via leurs smart factories optimisées.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

Les émissions ont chuté de 19% depuis 2019. Cette baisse équivaut au retrait de 50 millions de voitures du parc automobile européen.

L’objectif de -55% d’ici 2030 semble réalisable, grâce à l’essor des infrastructures vertes. Les gaz à effet de serre liés à la production électrique ont notamment diminué de 22%.

Alignement avec les objectifs du Pacte vert

Le Pacte vert structure ces avancées via sa taxonomie verte, guidant les investissements durables. En 2024, 74,33 milliards € ont été mobilisés pour des projets bas-carbone.

« La neutralité carbone dès 2045 est possible si nous maintenons ce rythme », souligne un rapport de la Commission européenne.

Avec 500 000 emplois verts créés cette année, la transition devient aussi un levier de croissance inclusive.

Défis et perspectives pour consolider cette dynamique

La transition verte européenne atteint un cap décisif, mais des défis majeurs subsistent. Pour maintenir cette croissance, l’UE doit relever des enjeux techniques et géopolitiques complexes.

A sweeping landscape of rolling hills and towering wind turbines, their blades cutting gracefully through the air. In the foreground, a solar farm stretches out, its sleek panels glistening in the warm sunlight. The middle ground is dotted with a mix of modern renewable energy infrastructure and the fading silhouettes of coal-fired power plants, a visual representation of the energy transition underway. The sky is a soft, hazy blue, with wispy clouds casting gentle shadows across the scene. The overall mood is one of progress and transformation, with the dynamic interplay of old and new energy sources hinting at the challenges and opportunities ahead.

Doubler la capacité éolienne d’ici 2030

L’Europe vise +120 GW d’éolien d’ici 2030, un objectif ambitieux nécessitant :

  • Des solutions de stockage innovantes (ex. : hydrogène vert pour l’hiver).
  • Un déploiement accéléré de projets comme le Baltic Wind Hub (3,6 GW).

Les goulots d’étranglement industriels, notamment sur les matières premières, pourraient ralentir cette progression.

Renforcer la flexibilité des réseaux électriques

L’essor des smart grids est crucial pour adapter les infrastructures à une consommation décentralisée. Les investissements prioritaires incluent :

  • L’intégration des batteries à grande échelle.
  • La modernisation des lignes haute tension.

Ces adaptations sont essentielles pour atteindre la neutralité carbone avant 2045.

Comparaison avec la Chine : avancées et contradictions

La Chine, leader mondial du solaire (357 GW installés), reste dépendante du charbon (94,5 GW construits en 2024). Ce paradoxe souligne :

  • L’écart entre les engagements climatiques et les réalités locales.
  • La nécessité de politiques coordonnées à l’échelle globale.

« Aucun pays ne peut réussir seul. La coopération UE-Asie sera clé pour les prochaines étapes. »

Conclusion

Les chiffres 2024 confirment une transition énergétique désormais incontournable. Le secteur électrique européen a basculé vers des solutions durables, avec des résultats tangibles.

L’Union européenne doit capitaliser sur cette dynamique. Les entreprises ont un rôle clé à jouer, notamment via le Green Deal, pour transformer les engagements en actions.

Attention cependant à ne pas reproduire le paradoxe chinois : des avancées technologiques freinées par des dépendances persistantes. L’avenir sera 100% vert si les investissements suivent.

La transformation n’est plus un choix, mais une nécessité compétitive. Ensemble, accélérons.

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